La capacité à dire non est un élément essentiel de l’affirmation de soi. Trop
souvent, les personnes qui ne savent pas s’affirmer hésitent à dire non. En effet, elles ont peur de déplaire, de blesser ou de provoquer un conflit. D’autre part, en disant « oui » trop souvent, vous vous exposez à l’épuisement ou au phénomène de « burn-out ». De plus, vous n’agissez pas conformément à vos propres valeurs et vous perdez votre estime de vous-même. Enfin, vous devez vous méfier des individus toxiques qui cherchent à obtenir ce qu’ils veulent en vous faisant douter de vous-même.
En conséquence, si vous pensez que vous avez des progrès à faire dans l’affirmation de vous-même, vous devez savoir comment il faut procéder pour dire non. Les conduites à adopter dépendent des situations.
Les origines de l’incapacité à dire non
L’éducation reçue
L’incapacité à dire non peut résulter en premier lieu de l’éducation reçue par la personne qui en souffre. Les parents ont en effet souvent tendance à dire qu’il faut être gentil et obéissant. Ils ajoutent volontiers qu’un enfant qui dit non n’est pas poli et qu’il risque d’être puni.
Le manque d’estime de soi
Si vous ne savez pas dire non, ceci peut résulter du fait que vous pensez que vous valez moins que les autres ou que votre point de vue ne sera pas pris en compte.
La crainte du conflit
Vous pouvez hésiter à dire non, car vous craignez de déplaire à la personne ou d’être jugé sévèrement.
La maîtrise de la peur des réactions des autres
Le principe de base à connaître
N’oubliez pas qu’en principe, les autres n’ont pas à vous demander d’être constamment à leur disposition. Vous n’êtes donc absolument pas obligé d’accepter toutes leurs envies tout en sacrifiant des vôtres.
Une personne qui vous respecte comprendra volontiers votre refus et elle ne vous en tiendra pas rigueur. En revanche, quelqu’un qui vous devient hostile après un refus justifié de votre part ne mérite pas votre estime.
La conduite à tenir
Il faut donc que vous maîtrisiez votre éventuelle peur de perdre l’estime de la personne à laquelle vous dites non. Pour atteindre ce but, vous devez comprendre que si vous dites non, car vous ne pouvez pas dire oui, votre interlocuteur ne vous en voudra pas.
Vous avez intérêt à faire un raisonnement logique pour prévoir correctement les éventuelles conséquences de votre refus. Demandez-vous sincèrement ce qui risque de se passer si vous dites « non » avec diplomatie Il faut donc que vous surmontiez l’émotion qui est plus ou moins liée à ce refus. Si cette émotion est trop vive, elle vous empêche d’apprécier correctement le problème. Dans ce cas, un bon réflexe consiste à demander un délai de réflexion à votre interlocuteur.
Les techniques efficaces pour dire non
Comment réagir si l’individu est un ami, un membre de votre famille ou votre supérieur hiérarchique
L’explication de votre refus
C’est la première démarche à faire pour obtenir la compréhension de votre interlocuteur. Ainsi, si votre chef de service vous demande de faire une heure supplémentaire pour terminer un travail non urgent et si vous devez par exemple conduire votre enfant chez le médecin, n’hésitez pas à lui répondre que vous devez répondre à cet impératif.
D’autre part, si un ami vous demande de venir dîner chez lui et si vous devez assister à une réunion importante à la date proposée, vous pouvez répondre qu’une obligation professionnelle vous empêche d’accepter.
La proposition d’une solution alternative
Votre refus a toutes les chances d’être accepté si vous proposez une solution qui conviendra à votre interlocuteur et à vous-même. Ainsi, si vous ne pouvez pas faire immédiatement une heure supplémentaire, vous pouvez proposer de faire le travail demandé le lendemain.
En outre, vous pouvez proposer une date différente à un ami qui aurait voulu dîner avec vous à une date qui ne vous convenait pas.
Le cas où votre interlocuteur vous manque de respect
L’analyse de la situation
Vous avez intérêt à commencer par vous demander si votre interlocuteur a eu réellement l’intention de vous manquer de respect ou s’il s’agit d’un simple malentendu. Si la faute que votre interlocuteur a commise n’est qu’une simple maladresse, il vaut mieux éviter toute agressivité et se contenter d’une remarque polie. Ainsi, s’il vous a heurté involontairement, faites-le lui remarquer. Il s’excusera et le problème sera clos. En revanche, si le comportement que vous devez lui reprocher est volontaire, une réaction ferme s’impose.
La conduite à adopter
Face à un individu irrespectueux, il faut dire non sans crainte du conflit tout en évitant de l’insulter. Ainsi, si une personne vous fait une remarque humiliante, vous pouvez répondre : « Vous n’avez pas à dire cela ». Une autre solution consiste à demander à la personne pourquoi elle vous fait cette remarque. Avec un peu de chance, elle se sentira ridicule et elle s’excusera.
Si la diplomatie ne vous permet pas d’obtenir un changement de conduite de cette personne, il faut adopter une démarche différente. Si cette personne est un collègue de travail ou un responsable de service , vous pouvez parler du problème avec vos autres collègues. Une solution peut consister à signaler le problème au directeur général de la société, notamment si les faits compromettent l’efficacité du service.
Le cas où l’individu ne respecte pas la loi
La démarche à effectuer en première intention
Si votre interlocuteur adopte un comportement que la loi punit, il faut lui rappeler énergiquement que ce qu’il vous fait est prohibé. N’hésitez pas à lui dire qu’en vertu de la loi, son comportement peut le conduire en prison ou justifier son licenciement s’il s’agit de votre chef.
Ainsi, si cette personne vous impose un harcèlement sexuel, il faut dire non systématiquement. Sachez aussi qu’il y a un risque important pour que ce personnage soit un pervers manipulateur. Il faut donc le menacer de déposer plainte s’il récidive.
D’autre part, il convient de signaler le problème à vos collègues. Si l’individu se permet le même type de comportement envers eux, affirmez-vous en leur proposant de lui dire non collectivement.
Ce qu’il faut faire si l’individu ne change pas de conduite
Dans ce cas, il faut maintenir votre refus en engageant des poursuites pénales contre l’individu indélicat ou pervers. S’il s’agit de votre patron ,alertez le directeur général de la société.
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